Arnaud CLOMENIL

Je suis un jeune planteur puisque j’ai introduit la betterave depuis 3 ans seulement dans mon exploitation. Ma motivation ? Allonger les rotations et mieux gérer les problèmes de mauvaises herbes en limitant le plus possible les blés sur blés. Je me suis appuyé sur l’expérience de mes voisins et collègues de CETA pour bien débuter cette culture. Et je suis plutôt satisfait du résultat puisque nous avons récolté en moyenne 105 tonnes/ha (en betteraves irriguées). J’utilise 3 ou 4 variétés de betteraves par an. Mon choix est raisonné à partir de critères tels que les dates d’arrachage (nous avons 2 périodes) et aussi en fonction de la résistance à cercosporiose. Je me documente le plus possible, je n’hésite pas à me rendre à des réunions d’information et à partager avec d’autres betteraviers.

Nous avons des terres très hétérogènes. Aussi, pour les betteraves comme pour les autres cultures de la rotation, je tiens compte du potentiel de chaque parcelle et même, quand cela est justifié, du potentiel de chaque zone à l’intérieur de la parcelle. Concrètement : après avoir réalisé une cartographie complète de l’exploitation par conductivité, nous avons adopté l’agriculture de précision sur l’ensemble de l’exploitation depuis 2007. Pour l’heure, nous modulons les doses d’azote, phosphore, potasse, magnésie, chaux et de produits phytosanitaires, ce qui nous permet de réaliser des économies sensibles tout en homogénéisant nos rendements. Demain, nous modulerons peut-être nos doses de semis de betteraves ?