Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Cécile CORNICHON

Prénom nom : Cécile CORNICHON

Commune : La Chapelle-la-Reine

Surface betteravière : 135 ha

Sucrerie de rattachement : Souppes

Comment Cécile raisonne-t-elle son choix variétal ?

Entre 10 et 15 variétés différentes semées chaque année

Sur l’exploitation de Cécile Cornichon, la betterave occupe près du tiers des 420 ha. « Une place stratégique depuis quatre générations, raconte-t-elle. Pourquoi ? D’abord parce que la betterave est une excellente tête d’assolement triennal, la meilleure de toutes, et aussi du fait de la proximité de la sucrerie privée de Souppes-sur-Loing, à seulement 15 km de la ferme. Pour tenir compte des différents types de sol et minimiser les risques, je sème environ une douzaine de variétés : 10 à 15 selon les années. Toutes doivent être tolérantes à la rhizomanie. Quatre à cinq variétés occupent près de la moitié des semis et chaque année, je teste trois à quatre nouvelles génétiques. N’irriguant pas et n’ayant pas de souci de nématode, mon choix variétal repose sur quatre critères principaux : la productivité, le stress hydrique, la tolérance à la cercosporiose et à la montée à graines. Ce dernier critère est indispensable vue la superficie de betteraves de la ferme. »

Cécile Cornichon constate déjà les conséquences du réchauffement climatique. « Dans notre région, les étés sont de plus en plus secs d’où l’importance d’implanter des variétés moins sensibles au stress hydrique, notamment dans les terres superficielles », poursuit-elle. Parmi les critères rédhibitoires, elle cite le taux élevé de montées à graines et les variétés trop riches. « La variété idéale serait, pour mon secteur, une graine combinant un bon rendement racine, une bonne résistance au stress hydrique et à la cercosporiose et bien sûr une tolérance aux pucerons et aux charançons. Ces derniers ayant fait une apparition marquée au sud de Paris, nous suivons leur évolution de près ! »