Christian VANBOCKSTAEL

Christian Vanbockstael exploite 110 ha dans le plus bas village de France, à -2,5 m sous le niveau de la mer. « Mes sols, très hétérogènes, sont des anciens marais. Cela va des terres sableuses aux limons très lourds. Le planning d’arrachage des betteraves me permet de caler mon assolement. Je réserve les terres difficiles aux arrachages précoces et les sables, aux plus tardifs. J’adapte ensuite les variétés au type de sol. En moyenne, je choisis deux génétiques : une récente et une plus ancienne, qui a déjà fait ses preuves sur mon exploitation. Cette année, j’ai opté notamment pour Celcius. Mes critères de choix : la productivité, la richesse en sucre et la résistance au stress hydrique ». En tant que producteur de plants de pomme de terre, Christian Vanbockstael s’intéresse particulièrement à la génétique.

De plus, il possède son propre semoir, ce qui lui permet de gérer au mieux la date des semis : autour du 15-20 mars en règle générale. Il apporte un soin tout particulier à l’entretien du matériel : « une étape capitale pour positionner au mieux la graine et ainsi, optimiser la qualité de la levée, souligne-t-il. Ma rotation de 7 ans limite la pression maladies. Sur mon exploitation, la résistance aux nématodes ou à la cercosporiose n’est pas un critère de choix. En revanche, la montée de la pression sociétale autour des produits phytosanitaires doit inciter les semenciers à nous proposer des variétés de plus en plus résistantes aux maladies et aux insectes pour limiter le recours aux intrants. Un vrai challenge pour les campagnes à venir », concède-t-il.