Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Frédéric BRUNOT

Prénom nom : Frédéric BRUNOT

Commune : Nangis

Surface betteravière : 43 ha

Sucrerie de rattachement : Nangis

Comment Frédéric raisonne-t-il son choix variétal ?

« Ce qui prime, c’est la rentabilité ! »

Dans ses terres de limons battants de Seine-et-Marne, Frédéric Brunot cultive 43 ha de betteraves. Les variétés, il les choisit « équilibrées et lourdes ». « Pour moi, ce qui prime, c’est le rendement ! Je ne focalise pas sur le critère richesse en sucre car je me suis aperçu que dans mes terres, j’arrivais toujours à produire du sucre. En revanche, sans rendement, pas de rentabilité ! J’ai déjà testé des variétés « très sucre » mais au final, le rendement économique n’était pas au rendez-vous. »
En général, il sème quatre variétés, de semenciers différents, pour profiter des différentes familles de génétiques. « Je teste une nouvelle variété, de moins de deux ans, et opte pour trois plus anciennes, qui ont fait leurs preuves sur ma ferme, explique-t-il. Je me réfère aux données de l’ITB et les croise avec celles des semenciers et du service agronomique de ma sucrerie. Mais au final, je fais mon choix tout seul ! »

Frédéric Brunot tient également compte de la tolérance à la cercosporiose et à la montée à graines des variétés. « Si je dois arracher les betteraves montées, c’est un coût supplémentaire, insiste-t-il. Toutes les solutions pour réduire les quantités d’intrants sont également les bienvenues. Voilà pourquoi je n’hésite pas à planter des variétés plus anciennes, plus stables. Les semenciers devraient, à mon sens, redonner leur chance à ce type de génétique. Cela permettrait peut-être de diminuer le coût de la semence, une charge non négligeable pour nos exploitations ».