Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Loïc BOLLAERT

Prénom nom : Loïc BOLLAERT

Commune : Charmoy

Surface betteravière : 45 ha

Sucrerie de rattachement : Arcis

Comment Loïc raisonne-t-il son choix variétal ?

Trois sites, cinq variétés... tout est question d’organisation

Sur l’exploitation de Loïc Bollaert, répartie sur trois sites distants de 50 km pour les plus éloignés, l’organisation prime. « L’objectif est de nous faciliter la tâche, explique-t-il. Alors pour la betterave, je sème d’abord dans les limons argileux difficiles à travailler au printemps, d’où le semis direct sous couvert. Là où les arrachages sont les plus précoces, pour éviter la détérioration de la structure, je sème des variétés riches et résistantes au stress hydrique. »

Loïc est également confronté au développement de certains parasites « La teigne se développe avec les étés secs, les pucerons posent des problèmes nouveaux suite à l’arrêt des néonicotinoïdes. Et maintenant nous commençons à avoir du charançon Lixus Juncii. » Loïc sème 5 variétés chaque année : 2 nouvelles et 3 confirmées. « Toutes doivent être productives car dans notre terroir, il est difficile d’avoir de la richesse, même en ajustant la dose d’azote avec la méthode des reliquats.  Ensuite, le choix de la variété se fait en fonction de la problématique de chaque parcelle : rhizomanie partout, puis nématodes pour certaines parcelles. Mon choix se porte sur des variétés résistantes à la montée à graines et à la cercosporiose qui, à cause de la disparition des certaines solutions chimiques, est en plein développement. » 

La moyenne des 5 dernières années est de 95 tonnes/ha, avec une pointe à 111 tonnes/ha. « Je possède mon propre semoir, ce qui facilite considérablement l’organisation des chantiers. Je suis en agriculture de conservation depuis 4 ans, avec quelques difficultés parfois pour arracher dans le sec. D’où ma demande envers les semenciers de travailler des variétés de type fourragère, qui s’enfonceraient moins dans le sol afin de faciliter l’arrachage en bouleversant le sol moins possible. »