Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Michel LAFOSSE

Prénom nom : Michel LAFOSSE

Commune : COMBON

Surface betteravière : 15 ha

Sucrerie de rattachement : Etrépagny

Comment Michel raisonne-t-il son choix variétal

 

Des variétés rustiques pour limiter l’usage des intrants

« Pour choisir une nouvelle variété, je m’appuie sur les recommandations du conseiller de mon Ceta mais aussi sur les résultats d’essais conduits par l’ITB, les semenciers et le service agronomique de ma sucrerie », explique Michel Lafosse. En général, les 15 ha de betteraves de sa ferme se composent de deux variétés : une nouvelle et une plus « ancienne » qui a déjà fait ses preuves. Pour cette année, il a opté pour Chamois et Celcius. « La productivité reste mon principal critère de choix, précise-t-il. Sur les cinq dernières années, ma moyenne s’établit à 107 t/ha. Pour être retenue, une variété doit également être rustique avec une bonne capacité à résister à la rhizomanie et à la cercosporiose : l’enjeu étant de limiter le recours aux produits phytosanitaires. À l’inverse, une sensibilité à la montée à graines est, pour moi, rédhibitoire. »

Parmi les « nouveaux » critères à prendre en compte : l’impact du changement climatique et l’allongement des campagnes. Selon lui, « une variété adaptée à un semis précoce résistera mieux au stress hydrique. De même, une génétique générant peu de tare terre se conservera mieux dans les silos après arrachage en cas d’enlèvement tardif. » Le nombre de variétés étant de plus en plus important dans les catalogues des semenciers, le choix s’avère parfois compliqué. « Alors pour me faire ma propre idée, je n’hésite pas à multiplier les visites de parcelles et à mettre les bottes pour arpenter mes champs. Je marche beaucoup », conclut-il.