Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Alexis DEMORY

Prénom nom : Alexis DEMORY

Commune : HAUTEFONTAINE

Surface betteravière : 100 ha

Sucrerie de rattachement : BUCY

Redonner de la cohérence à la rotation

Alexis Demory est polyculteur-éleveur dans l’Oise sur l’exploitation familiale. La betterave occupe 100 des 460 ha de la ferme. Son objectif : passer le cap du sans labour. Pour cela, il affine sa technique au fil des campagnes pour limiter les coûts d’implantation tout en préservant le rendement et la structure du sol.

Les choix techniques du candidat pour optimiser l'implantation de sa culture :

Après un blé, il implante une avoine début octobre. « J’opte pour un combiné de semis, certes plus onéreux mais qui me permet plusieurs choses : baisser la densité de semis du couvert et réussir son implantation quelle que soit la météo, niveler le sol et mulcher la terre pour décomposer les pailles », explique-t-il. Avant semis, il détruit son couvert… tard. Pas avant le mois de février. Et ce, à l’aide d’une rotative 3 mètres, à 7 km/h, réglée au minimum de terrage pour mulcher le couvert détruit, réchauffer le sol et effacer les éventuelles traces laissées par le pulvérisateur lors de l’épandage d’azote.
Les tracteurs sont équipés de pneus larges, à l’avant (650 mm) et à l’arrière (850 mm). Ce chantier est économe en main d’œuvre : une personne sur le petit tracteur et la rotative et une sur le semoir 12 rangs. « Le gros avantage est de ne plus utiliser d’outils lourds. Et pourtant, la terre est bien rappuyée en surface, pour une meilleure levée et une baisse des attaques de blaniules », précise-t-il.

Alexis Demory ne sème jamais avant le 15 mars pour limiter les attaques de ravageurs du sol et diminuer le nombre de désherbages en post-levée. Pour 2018, il souhaite tester, sur 1 ha, un semis sous bâche pour arracher plus tôt. Pour lui, il est possible de réduire les coûts d’implantation à condition de redonner de la cohérence à la rotation.