Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Bernard BOUILLIARD

Prénom nom : Bernard BOUILLIARD

Commune : Vaucogne

Surface betteravière : 21 ha

Sucrerie de rattachement : Arcis

Quelle vision Bernard a-t-il des couverts d’interculture, et comment les utilise-t-il dans la gestion de sa rotation betteravière 

Couverts et méthaniseur font bon ménage

Bernard Bouilliard bichonne ses couverts végétaux. En 25 ans de pratique, il a su adapter le choix des espèces à son terroir et à la fonction qu’il souhaite leur conférer. En effet, chez lui, près du quart des surfaces d’interculture est récolté pour alimenter l’un des deux méthanisateurs qu’il exploite avec des voisins. « Les couverts à vocation énergétique sont essentiellement composés de tournesol, radis, moutarde, phacélie, sorgho, nyger et maïs, liste-t-il. Le but est de produire un maximum de biomasse fermentescible. Les meilleures années, je peux atteindre 12 tonnes de matière sèche par hectare : en moyenne, ce chiffre frôle les 6 t. J’exporte les éléments fertilisants pendant la période de lessivage hivernal et je les apporte à nouveau à la betterave, sous forme de digestats, juste avant le semis. Ainsi je bénéficie de l’effet starter du digestat au semis et j’optimise ma fertilisation : le gain sur ce poste avoisine 80 €/ha ».

Les couverts à vocation de Cipan sont constitués de mélanges de radis, moutarde, phacélie, tournesol, féverole ou vesce. « Ils me permettent de piéger les nitrates, structurer le sol et remobiliser des éléments fertilisants comme le phosphore, précise-t-il. Je soigne aussi le semis pour optimiser les doses et assurer une levée rapide pour que le couvert dense puisse étouffer les mauvaises herbes. »

Malgré sa solide expérience, Bernard Bouilliard est toujours en quête d’amélioration. « Avec la montée en puissance de la méthanisation sur mon exploitation, je recherche des espèces qui produisent encore plus de biomasse mais en gardant l’objectif principal de ces cultures : structurer mes sols dans une conduite sans labour ».