
Frédéric CHOISELAT
Prénom nom : Frédéric CHOISELAT
Commune : Echemines
Surface betteravière : 40 ha
Sucrerie de rattachement : Arcis
Quelle vision Frédéric a-t-il des couverts d’interculture, et comment les utilise-t-il dans la gestion de sa rotation betteravière
Les couverts ? Une tradition familiale
Installé en champagne crayeuse à Echemines, Frédéric Choiselat a repris la ferme familiale. « Chez nous, les couverts végétaux, c’est une tradition ! Mon père a commencé à implanter de la moutarde il y a 50 ans. À l’époque, cela s’appelait des engrais verts. Leur nom a changé mais leurs rôles restent les mêmes : limiter le lessivage de l’azote, améliorer la structure du sol et le préserver de l’érosion. J’ai revendu la charrue au début des années 2000 alors depuis, l’implantation de couverts est essentielle dans ce système simplifié ».
Pour l’implantation des plantes d’interculture, Frédéric Choiselat utilise un semoir à dents pour limiter le coût du chantier et dégager la paille dans la ligne de semis. Quant au choix des espèces : « j’opte le plus souvent pour un mélange composé de féverole, vesce, lin, tournesol et phacélie. La destruction se fait par roulage ou broyage, mi-décembre avec, si besoin, un passage de glyphosate pour détruire les graminées. Le semis de la betterave se fait presque classiquement. Une technique performante que j’aimerais encore pouvoir améliorer pour réduire au maximum le travail du sol » explique-t-il. Pour cela, il fait des formations, va à la rencontre d’agriculteurs, participe à des forums comme « Agricool ».
Frédéric Choiselat conduit, avec d’autres agriculteurs, des essais notamment en matière de couverts. « Plus de 25 espèces sont testées précise-t-il. En moyenne les reliquats azotés vont du simple au double. L’économie sur la fertilisation est réelle. Avec la suppression de molécules insecticides, je me pose la question de l’impact de ces couverts sur les ravageurs : tipules, pucerons… Toutefois à l’automne, beaucoup de biodiversité était présente et j’espère un certain équilibre ».