Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Gilles CANART

Prénom nom : Gilles CANART

Commune : Landifay-et-Bertaignemont

Surface betteravière : 57 ha

Sucrerie de rattachement : Origny

Quelle vision Gilles a-t-il des couverts d’interculture, et comment les utilise-t-il dans la gestion de sa rotation betteravière 

Les couverts végétaux, un rempart au lessivage de l’azote

L’exploitation de Gilles Canart est implantée sur un bassin d’alimentation de captage des eaux souterraines. En matière de fertilisation, la réglementation y est stricte. Elle impose de couvrir ses sols en hiver pour capter l’azote présent dans le sol et limiter ainsi son lessivage vers les eaux souterraines. « Les premiers couverts ont été implantés en 2002, se souvient-il. Une opération réalisée la première fois vite fait, à la volée… et très mal fait ! La densité de semis n’était pas homogène, tout comme la couverture du sol. Dès l’année suivante, j’ai fait évoluer ma technique en optant pour un vieux semoir Nodet, derrière lequel j’ai rappuyé immédiatement avec un rouleau pour conserver l’humidité du sol. La qualité de levée fut bien meilleure. Depuis, je pratique toujours ainsi. D’une obligation règlementaire j’en ai fait un avantage agronomique ».

Gilles Canart opte pour une association radis/moutarde : 70 % de moutarde pour 30 % de radis. Un couvert qu’il implante fin août-début septembre « pour me laisser un peu de temps pour gérer le désherbage post-moisson, explique-t-il. Je profite en effet de quelques pluies pour détruire les relevées. » Dans certaines parcelles, il sème également de l’avoine de printemps, plus gélive et donc, plus facile à détruire. Le couvert radis/moutarde est quant à lui broyé.