Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Grégoire DE GRAVE

Prénom nom : Grégoire DE GRAVE

Commune : Tardinghen

Surface betteravière : 12 ha

Sucrerie de rattachement : Lillers

Comment Grégoire raisonne-t-il son choix variétal ?

Faire le bon choix pour préserver la richesse

Depuis 2013, Grégoire de Grave est chef de culture sur une exploitation de 63 ha du Nord-Pas-de Calais qui produit du blé, de l’orge de brasserie, du colza, du pois de conserve et de la betterave. « La betterave reste ma priorité, confie-t-il. Cette culture nécessite le plus grand soin, à commencer par le choix des variétés. Pour m’aider dans cette étape, je consulte les résultats d’essais de l’ITB et de ma sucrerie Tereos. Les sols, sablo-limoneux ou argilo-limoneux, peuvent être très humides l’hiver et très secs l’été. J’opte pour trois ou quatre variétés, parmi les plus robustes, afin de préserver les tonnages et la richesse. J’apprécie de tester les nouveautés car le progrès de la génétique est très rapide ».

Outre la productivité et la richesse, il regarde de près la tolérance à l’oïdium et l’aptitude à résister à la montée à graines : l’exploitation étant située à un kilomètre de la mer, les conditions sont souvent idéales pour favoriser ce phénomène. « Lors du voyage en Allemagne, dans les laboratoires de recherche de Deleplanque, j’ai découvert que la qualité de la graine impactait la qualité de la levée, se souvient-il. Un paramètre intéressant pour les années à venir.»
Grégoire de Grave essaie, dès que possible, d’allonger les rotations, de 3 à 6 ans, pour limiter la pression rhizomanie et la présence de nématodes. « Le prix est un levier sur lequel nous n’avons pas d’action, explique-t-il. Pour assurer la rentabilité de la culture, je mise sur la génétique pour réduire les charges, en intrants notamment, tout en préservant le rendement et la richesse ».