Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Olivier JULIEN

Prénom nom : Olivier JULIEN

Commune : Fresne-le-Plan

Surface betteravière : 12 ha

Sucrerie de rattachement : Etrépagny

Quelle vision Olivier a-t-il des couverts d’interculture, et comment les utilise-t-il dans la gestion de sa rotation betteravière 

Avec les couverts végétaux, tout est question d’équilibre

Olivier Julien a commencé à implanter des couverts végétaux, de la moutarde essentiellement, il y a près de dix ans. « Au départ, par obligation réglementaire », reconnait-il. Mais très vite, il s’est intéressé aux multiples atouts de ces cultures. Et depuis, sa quête d’informations n’a cessé de grandir : auprès de sa coopérative, de la chambre d’agriculture, d’autres agriculteurs…
« L’impact sur la vie du sol, sur sa structure est réel, assure-t-il. En associant plusieurs espèces et donc, plusieurs systèmes racinaires, mes sols sont travaillés en profondeur, ce qui facilite l’implantation des cultures suivantes, notamment lors d’années sèches. Pour la betterave, je n’ai pas encore franchi le pas du non labour, de peur que les débris végétaux ne perturbent l’implantation de la graine. Avant le semis, je laboure et déchaume mais peut-être qu’un jour, j’oserai me passer de ces outils ! »

Le plus important selon lui est de réussir à avoir un couvert homogène, facile à détruire. Avant betteraves, il implante un mélange d’avoine, de vesce et de phacélie, au quad ou à l’aide d’un semoir classique. L’objectif étant que la levée soit rapide, pour limiter les repousses de graminées. Si le gel détruit en général les légumineuses, pour les autres espèces, un broyage en décembre, voire un passage de glyphosate en février, restent indispensables. Pourtant, à terme, il aimerait pouvoir éviter d’utiliser ce produit.
« Difficile aujourd’hui de mesurer le retour sur investissement de ces cultures, confie-t-il. J’essaie de trouver le meilleur compromis entre coût de la semence, intérêts agronomiques et facilité de destruction. Tout est question d’équilibre ! »