Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Philippe FOURDINIER

Prénom nom : Philippe FOURDINIER

Commune : Rang du Fliers

Surface betteravière : 19 ha

Sucrerie de rattachement : Attin

L’avenir de la betterave vu par Philippe

« L’avenir de la betterave passera par la compétitivité et la rentabilité. La culture étant exigeante en intrants, il convient de la rémunérer correctement. L’effort de production ne doit pas être une variable d’ajustement des agriculteurs comme on le connaît dans la filière laitière mais se traduire aussi par un effort de rentabilité des usines.  Le prix de la betterave doit être réparti dans les mêmes proportions qu’aujourd’hui, c’est à dire 46% du prix du sucre. »

Les choix techniques du candidat pour optimiser l'implantation de sa culture :

  1. L’effort de productivité doit est valable pour toute la filière, y compris dans les usines.
    1. Car si les agriculteurs ont besoin des filières, les filières existent grâce aux agriculteurs et non l’inverse.
  2. La productivité, ce n’est pas la course au rendement mais la recherche du bon équilibre dans les assolements et une approche agronomique rigoureuse. Des exemples ?
    1. Raisonnement global. A l’échelle de la rotation.
    2. Priorité à la vie du sol. Je suis en non labour intégral depuis 19 ans ; pendant les 5 premières années, j’ai eu des baisses de rendement, puis l’activité microbienne a pris le relais des techniques mécaniques. Finis les travaux de décompactage et les préparations multiples. Tant pis si le semis est plus délicat à cause des débris végétaux. Au final : un sol qui fonctionne et est préservé, économie de temps, de carburant, de matériel.
    3. Baisse des intrants.
      • En phytos : Aucun insecticide (sur l’ensemble de mes cultures), 2 désherbages chimiques remplacés par 2 passages de bineuse avec moulinets, traitement à bas volume, dose de fongicides réduite de 50%, IFT en baisse très sensible, des pratiques conformes au ZAR (Zones d’Actions renforcées).
      • En engrais : Des apports organiques (5 à 6 t de fumier de volaille), des apports N minéraux en 2 passages (80 unités,10 jours avant semis et 40 unités au stade 2 feuilles, dose définie par reliquat). Résultat : je mets 100-110 unités quand mes voisins apportent 160 unités, soit 1/3 d’économie.