Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Silvère PICARD

Prénom nom : Silvère PICARD

Commune : Bétheny

Surface betteravière : 17 ha

Sucrerie de rattachement : Bazancourt

L’avenir de la betterave vu par Silvère

« Les turbulences vont être fortes si on observe ce qui se passe dans le secteur laitier. Mais je crois en cette production car la productivité sur l’exploitation est bonne (…) et elle ne cesse d’augmenter grâce au travail des sélectionneurs. »

Les choix techniques du candidat pour optimiser l'implantation de sa culture :

  1. La filière sucrière va rencontrer des turbulences avec la fin des quotas mais je ne m’inquiète pas pour la place de cette culture dans l’assolement de mon exploitation. Pourquoi ?
    1. L’accroissement de la productivité maintient son intérêt économique pour mon exploitation. Avec 90 tonnes en moyenne, elle se place en tête de mes cultures de vente.
    2. La génétique et le réchauffement climatique jouent en sa faveur. Le rendement va encore progresser !
  2. Pour moi, la productivité c’est une approche globale qui considère tous les paramètres y compris l’environnement. Mes actions ?
    1. Améliorer la qualité de semis. Installé en 2012, en reprenant le matériel de l’exploitation familiale, j’ai investi (avec 3 collègues) dans un Monosem meca V4 – 12 rangs en remplacement du 502 – 6 rangs des années 80. Résultat : un meilleur placement des graines et une levée plus régulière. Passage  au désherbage en localisé au semis.
    2. Optimiser l’utilisation des  intrants.  Convaincu que l’agronomie doit reprendre une place plus importante dans mes décisions avant d’avoir recours à la chimie (gestion des résistances, réduction de mon impact sur l’environnement, …). Depuis 2015, je pratique le désherbage en localisé contre l’Ammi majus. J’ai ainsi économisé 1.67l de Zepplin/ha, soit 45 €/ha ou 1.6 t de betterave/ha ! La même année, j’ai investi dans une bineuse autoguidée avec des moulinets pour avoir une action de désherbage sur le rang. Je suis passé de 6 désherbages chimiques à 3. J’ai réduit mon poste désherbage de 100 €/ha et mon empreinte environnementale ( IFT réduite de 60%). Des expériences concluantes qui seront renouvelées en 2016.
    3. Travailler en commun pour maitriser mes coûts d’arrachage. Nous avons acheté une automotrice pour les 6 planteurs de la commune et arrachons 200 ha de betterave. Nos coûts d’arrachage  sont faibles : 50 à 100 €/ha.