Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Xavier PALPIED

Prénom nom : Xavier PALPIED

Commune : BAYONVILLERS

Surface betteravière : 18 ha

Sucrerie de rattachement : EPPEVILLE

Une bonne implantation facilite la récolte

En matière de récolte, Xavier Palpied en connait un rayon. En plus des 140 ha qu’il exploite seul, il réalise des chantiers d’arrachage pour ses voisins. « Cela me permet de comparer l’impact de différentes techniques d’implantation, de conduite de culture et de travail du sol », explique-t-il.

Objectif principal pour ses 18 ha de betteraves : limiter le tassement du sol. Les tracteurs sont donc toujours jumelés au printemps.

Les choix techniques du candidat pour optimiser l'implantation de sa culture :

A l’automne, la préparation commence par un déchaumage du précédent, toujours un blé, afin de niveler le sol et assurer la décomposition des résidus de récolte. L’implantation d’un engrais vert multi-espèces après un épandage de compost organique permet de restructurer le sol. Sa destruction mécanique s’effectue mi-décembre et est suivie d’un labour, permettant d’unifier le sol pour faciliter sa reprise au printemps. Ne reste plus qu’à effectuer une préparation juste avant le semis à l’aide d’un combiné pour niveler, affiner et rappuyer le tout.

Assez fervent des nouvelles technologies, Xavier n’hésite pas à tester de nouvelles pratiques. La fertilisation localisée ? Il observe. La microfertilisation ? Il l’a adoptée. Le semis en diamant ? Il aimerait avoir plus de résultats sur l’impact réel sur le rendement.
L’observation et la prévention restent la base de ses programmes fongicide et insecticide. Mais, reconnait-il, « cela ne suffit pas toujours ». Ses rendements moyens avoisinent
les 110 t/ha en 2017. Un bon résultat pour la région.

Pour l’avenir, il aimerait que les chercheurs se penchent sur une piste : le semis de betterave en fin d’été en même temps que le couvert intermédiaire, en « programmant une naissance différée de la betterave ». Si nous sommes confrontés au quotidien à l’obsolescence programmée, pourquoi ne pas imaginer une naissance programmée ? Une stratégie qui permettrait de réduire le nombre de passages, de garder un sol sous couvert pendant l’hiver favorisant la vie microbienne et limitant l’érosion.