Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Christophe NOYON

Prénom nom : Christophe NOYON

Commune : TARDINGHEN

Surface betteravière : 13 ha

Sucrerie de rattachement : Lillers

Productivité vue par Christophe NOYON 

La productivité, c’est ajuster les moyens de production au contexte humain de l’exploitation et à son environnement pédoclimatique, afin de trouver le meilleur compromis technico-économique et ceci de façon durable. Ici, les terres ne justifient pas de pousser les rendements au-delà de 75 – 80 T/ha. L’équilibre rendement-richesse est prépondérant en l’associant à un investissement en intrant adapté à la parcelle et à l’année, tout en respectant l’environnement.

Les choix techniques du candidat pour optimiser l'implantation de sa culture :

Les 3 enjeux de la productivité

  1. L’équilibre Richesse / Rendement
  2. L’emploi raisonné des intrants
  3. La préservation la vie du sol

Les choix qui ont le plus contribué à faire progresser sa productivité betterave

Sur la côte d’Opale, nos sols sont très hydro-morphes. De ce fait, le respect de la structure du sol et la préservation de la vie microbienne sont déterminants. Il faut d’abord être patient et ne pas intervenir trop vite. Une fois les conditions requises, on sème des variétés adaptées à nos terres en privilégiant la richesse qui permettra un arrachage précoce. Le climat maritime nous conduit aussi à choisir des variétés tolérantes à la montée à graines.

L’utilisation d’outil d’aide à la décision et l’observation régulière de chaque parcelle permettent d’adapter la fertilisation aux conditions de l’année et aux objectifs de rendement. Une bonne connaissance des produits phytosanitaires permet aussi de trouver le bon compromis entre l’efficacité et la sélectivité.

Enfin, sur le plan des sols,  en faisant un échange depuis cette année avec un voisin éleveur, on allonge notre rotation de 3 à 6 ans pour la betterave. En introduisant une culture de Ray-grass/trèfle, cela permet de limiter l’érosion par ruissellement et donc de conforter la vie du sol.  L’allongement de la rotation nous permet aussi de réduire l’apparition de phénomène de résistance. Quant à lui, le voisin bénéficie d’une meilleure tête de rotation. En introduisant du fumier, la structure du sol et son bilan azoté s’en trouvent améliorés et la facture d’engrais diminuée.

L’ensemble de ses choix va nous permettre de produire durablement dans le contexte d’après quotas.