Betteravier de l'annnée
Prix spécial du jury

Jérôme FORTIN

Prénom nom : Jérôme FORTIN

Commune : Bergnicourt

Surface betteravière : 25 ha

Sucrerie de rattachement : Bazancourt

L’avenir de la betterave vu par Jérôme

“Avec la filière que l’on connaît et qui fonctionne bien depuis longtemps, le niveau de productivité que nous avons dans la région, les outils industriels qui sont très proches de mon exploitation et où je suis engagé financièrement (Cristal Union), il est certain que je crois en l’avenir de la betterave.”

Les choix techniques du candidat pour optimiser l'implantation de sa culture :

  1. Je crois en l’avenir de la betterave, même avec les fluctuations de rentabilité qui nous attendent. Mes raisons ?
    1. La filière fonctionne bien et est très organisée.
    2. Notre niveau de productivité est élevé.
    3. On a les outils industriels à proximité.
  2. Mon outil de pilotage c’est l’EBE/ha (excédent brut d’exploitation) et en 7ans, j’ai fait des changements radicaux dont j’ai mesuré financièrement les effets. Exemples ?
    1. Qualité de semis. Investissement et chantier à 3 agriculteurs. Résultat : matériel plus performant, préparation et semis plus qualitatifs, gain de temps. Cette année, en 3 jours, on a fait labour, préparation et semis de mes 17 ha.
    2. Réduction des intrants. Les traitements sont effectués en bas-volume dans les conditions optimales (forte hygrométrie, pas de vent), avec les produits et programmes adaptés à chaque parcelle. Résultat : efficacité maximale, IFT en nette réduction,  charges phytos très faibles (comparées aux moyennes de mon GDA et de mon centre de gestion).
    3. Pratiques agronomiques revues. Labour tous les 5 ans seulement (devant la betterave), faux semis, binage systématique sur betterave grâce à une nouvelle bineuse autoguidée. Résultat : débit de chantier augmenté d’un tiers, et garantie de passer lors des créneaux optimaux.
    4. Travail en commun. Tous mes outils de travail du sol et de semis sont acquis en commun, (copropriété ou CUMA). Tous les chantiers de semis et de récolte sont effectués en entraide. Résultat : des charges de mécanisation et de fuel très bien placées.  
    5. Expérimentation. Cette année, je teste sur 4 ha des semis à 113 000 pieds soit 10% de semences en moins. Si ça marche (je ferai des pesées), je peux gagner 25 €/ha, soit l’équivalent d’1 tonne. Pour certains, ça ne « paie pas le risque ». Pour moi, 25 € par ci, 25 € par là, ça fait des gains de productivité… De nombreux essais de différents programmes phytosanitaires, herbicides, fongicides ou même insecticides sont mis en place tous les ans sur différentes parcelles, ce qui me permet d’ajuster au plus juste mes pratiques vis-à-vis de mes problématiques.